Crédit Scoring : comment les banques donnent un accord de crédit
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Crédit Scoring : comment les banques donnent un accord de crédit
Crédit
Scoring : comment les banques donnent un accord de crédit
Pour une banque, la gestion du risque que représente le crédit est un aspect
fondamental de leur activité. On ne prête pas à tout le monde, il faut
des garanties de la part des demandeurs de crédit. Le
problème, c’est que bien souvent ces garanties présentées par les
demandeurs ne sont pas suffisantes, la banque a besoin de plus de
données pour pouvoir se décider à prêter de l’argent.
Inutile de
dire que si vous n’avez pas les garanties, vos chances d’obtenir un
crédit sont minimes. Les garanties, on les connaît : un salaire en CDI,
peu de remboursements à faire, une bonne santé, être jeune, avoir des
parents riches, ainsi de suite. Comment faire pour obtenir un crédit si
on n’a pas de garanties à présenter aux institutions de crédit ? On ne
peut pas. On ne prête qu’aux riches, ou plutôt, qu’à ceux qui peuvent
rembourser sans problème.Qu’est ce que le crédit scoring ?
Pour
compléter les garanties que chaque demandeur de crédit, les
établissements financiers pratiquent le crédit scoring, une technique de
« notation » du demandeur de crédit, qui a commencé à se populariser
dans les années 90. C’est un ensemble d’outils qui vont servir à estimer
si le demandeur est solvable, s’il a la capacité de rembourser son
emprunt. Cette évaluation de l’emprunteur est faite sur plusieurs
facteurs, comme le salaire, le métier, le nombre d’enfants, l’âge… A
chaque facteur, une note, chaque facteur étant d’importance différente :
le salaire comptera de façon plus importante dans le « scoring » global
que le métier, par exemple.L’évaluation et la sélection des
risques en matière d’octroi de crédit , le crédit scoring, est très
utilisée par les organismes de crédit qui n’ont pas la puissance des
grandes banques. En effet, les grandes banques possèdent des fichiers en
interne, qu’elles complètent avec des bases de données externes
qu’elles peuvent acheter, où elles mettent toutes les informations
qu’elles peuvent avoir sur ses clients. De plus, elles peuvent partager
ce type d’information entre les différentes filiales qui composent le
groupe bancaire. Résultat : elles possèdent déjà, en quelque sorte, un fichier
positif, qui va leur servir à faire du démarchage commercial, à
déterminer le risque que vous représentez en tant que demandeur de
crédit et si vous pouvez obtenir votre prêt.Les nouveaux acteurs
du marché du crédit, en dehors du réseau bancaire, sont favorables au
fichier positif, comme peut l’être Banque Accord : ils obtiennent
instantanément des informations précieuses qui leur permettent d’évaluer
le risque à accorder un crédit suivant le profil du client. Pour palier
à ce manque d’info, les organismes de crédit reposent quasi
exclusivement sur le crédit scoring, en utilisant des méthodologies et
des logiciels avancés, comme « SAS Credit Scoring for Banking » de SAS ,
« CreditRisk+ » du Crédit Suisse ou CreditMetrics de la banque
JP Morgan.C’est pour cette raison qu’en apparence quelqu’un qui
n’avait pas forcément la possibilité d’obtenir un crédit, qui est au chômage
sans revenus peut obtenir un crédit revolving
pour financer
ses travaux avec une carte de crédit Leroy Merlin (de Banque
Accord) : la note obtenue par le crédit scoring, le « score » disait à
l’organisme : ce demandeur présente un risque de crédit minime, malgré
le manque de garantie principale qu’est le manque de revenus.Avantage
du crédit scoring :
C’est un procédé simple, après la saisie des
informations vous concernant, l’accord de crédit est délivré très
rapidement pour la plupart des cas. Cette information complète les fichiers
négatifs de la Banque de France, et permet aux institutions
bancaires d’accorder des prêts plus facilement, pour peu que l’on ait un
bon score.Désavantage du crédit scoring :
On déshumanise
le crédit. Avec des formules mathématiques complexes, prenant en compte
des données et rien d’autre, vous êtes refoulés ou acceptés, sans que
vous puissiez défendre votre projet, votre demande, convaincre votre
banquier.C’est pour cette raison que le crédit scoring est très
utilisé dans les petits crédits à
la consommation, dans les crédits revolver et les cartes de
crédit. Nous parlons ici de petits montants, où le facteur temps est
essentiel : il fallait automatiser le processus d’acceptation de crédit.
Le crédit scoring aura moins d’importance à l’achat d’un appartement ou
à la création d’une entreprise.Le risque de crédit
Pour
les banques, on l’a vu, il est vital de connaître le risque que présente
le prêt à un demandeur de crédit. Avec des méthodes sophistiquées
d’évaluation du risque, elles peuvent mesurer ce qui est acceptable pour
elles. Les organismes de prêts cherchent à trouver le bon équilibre,
entre prêter à tout le monde et risquer d’avoir de trop nombreux défauts
de paiement, ou ne prêter à personne et ne pas avoir d’activité en tant
qu’établissement de crédit.Pour faire simple, un cas pratique :
selon les méthodes d’évaluation du risque client, la banque sait que 10%
des parisiens salariés en CDI âgés de 30 à 40 ans ne pourront pas
rembourser leur crédit (données totalement fictives, c’est pour
l’exemple). Nous avons donc pour 1 personne défaillante, 9 autres qui
paient : le risque est acceptable, vu que les 9 qui paient permettent à
la banque de compenser le manque à gagner de celui qui a fait défaut.Même
si vous n’avez rien à vous reprocher, votre appartenance à un groupe de
risque vous donne un mauvais scoring, et peut donc vous empêcher
d’obtenir le crédit. Les banques n’étant pas des institutions de
bienfaisance, elles vont minimiser le risque en refusant les prêts aux
populations qui ont un mauvais scoring. Seule solution : améliorer son
score. Trouver un emploi, par exemple,
améliore le score, mais ça, vous vous en doutiez !Les nouvelles
méthodes de gestion du risque de crédit ont permis la
création de nouveaux produits dérivés à plus fort rendement (la
titrisation) : en gros, pour faire très simple, nous avons une créance
(l’argent qu’on nous doit) à risque à laquelle on mélange une créance
moins risquée, pour créer des placements, pour l’épargne. Puisque nous
avons intégré des produits à risque avec des produits moins risqués, on
peut augmenter leur rendement, leurs intérêts,
vu que, on l’a vu, les créances à haut risque possède des taux
d’intérêts plus élevés.Ces nouvelles méthodes sont inspirées de
la « valeur en risque », VaR (Value-at-Risk en
anglais). C’est une mesure du risque, exprimant le potentiel de perte
en cas de concrétisation d’un scénario précis : « Si il ne rembourse
pas, combien d’argent au maximum je vais perdre ? ». Tous les jours, les
banques calculent leur VaR.L’appât du gain et
les dérives de bon nombre de « spécialistes » de la finance,
principalement des mathématiciens à qui il manquait une dose de bon sens
ont provoqué ce qu’on nomme aujourd’hui la crise des subprimes
: mauvaise gestion du risque, qu’on a camouflé dans une multitude de
produits dérivés. Les concepts mathématiques fonctionnaient sur le
papier, mais devenant trop abstraits, étaient déconnectés de la réalité.
L’humain est aléatoire, il a suffit d’un élément déclencheur pour
provoquer la crise que nous traversons aujourd’hui. Si de plus, nos
théories de gestion du risque reposent sur des données qui s’avèrent
fausses… Le succès d’un crédit scoring et de la conséquente gestion du
risque repose essentiellement sur la correcte introduction des données
pour faire le scoring. Si un des facteurs, comme par exemple la santé,
n’indique pas que le demandeur de crédit possède un cancer, l’évaluation
du risque est logiquement faussée.L’accord de crédit
Pour
vous accorder un crédit, la banque doit donc avoir confiance en vous,
le demandeur de crédit. Plus la banque aura confiance, et plus elle
pourra prêter de l’argent, avec un faible taux d’intérêt, vu le peu de
risques encourus. En revanche, moins elle aura confiance, et moins elle
prêtera de l’argent, avec un taux d’intérêt élevé. D’où la conclusion
qui s’impose : le crédit révolving est un crédit qui s’obtient
facilement, car la prise de risque est déjà prise en compte, ce qui
explique le fort taux d’intérêt. On comprend tout de suite mieux
certaines choses ! Si vous avez un bon scoring, ne faites pas de crédit
revolving, vous pouvez facilement obtenir mieux, plus et moins cher en
allant dans une banque traditionnelle. Si en revanche vous avez un
mauvais score…C’est cette difficulté du risque qui pose
aujourd’hui problème : il est injuste de faire payer plus cher ceux qui
ont le moins de revenus, mais économiquement, ce sont ceux qui
présentent le plus de risques qui doivent payer plus cher leurs
intérêts. Il n’y a pas vraiment de solution, sauf à jouer sur d’autres
facteurs que le simple crédit scoring, le fichier positif par exemple.Limitations
légales du Crédit Scoring imposées par la CNIL
Le crédit scoring
repose sur la saisie d’informations sur le demandeur de crédit. Ces
informations, détenues dans une base de données, sont encadrées par la
Loi. La CNIL, Commission Nationale de l’Informatique et
des Libertés, « est une institution indépendante chargée de veiller au
respect de l’identité humaine, de la vie privée et des libertés dans un
monde numérique ».Le point central de la sauvegarde du respect de
notre vie privée réside dans l’impossibilité de l’utilisation des
données n’ayant pas de rapport avec l’aspect économique et financier du
crédit scoring pour disqualifier ou exclure le demandeur de crédit. La
CNIL fixe ainsi les limites de ce qui peut servir en tant que données
pour le crédit scoring.Facteurs pris en compte pour le crédit
scoring
détiennent déjà un important nombre d’informations, mais vous noterez
qu’on n’y voit pas la liste des crédits en cours. Cette liste est
enrichie par les banques avec le profil client qu’ils détiennent. C’est
une des raisons qui fait qu’il soit plus facile d’obtenir un prêt dans
votre banque qu’ailleurs : ils détiennent plus d’informations, qui leur
permet d’évaluer le risque de crédit que le demandeur de crédit
représente.
Les clients qui se sont vus refuser un financement après un crédit scoring
peuvent demander une deuxième évaluation, cette fois-ci non automatisée,
où le client pourra apporter des informations supplémentaires qui lui
permettront d’obtenir le crédit.Toutes les données utilisées pour
le crédit scoring doivent être effacées après l’acceptation de la
demande de crédit. Ces données ne peuvent pas être utilisées à d’autres
fins que le contrat de crédit lui-même, sauf autorisation du demandeur
de crédit : faites attention à ce que vous signez !Le Crédit
Scoring et le microcrédit
Dans les pays en voie de développement,
très peu de personnes ont accès au système bancaire classique, avec un
très faible pourcentage de la population ayant un compte bancaire. Les
banques ont du mal à s’implanter en Afrique, par exemple, à cause du
haut risque que représente la population pauvre du continent.La
microfinance est une alternative au circuit bancaire classique, mais est
freinée par le peu d’informations fiables sur les clients qu’elle
possède. Le crédit scoring a permis d’élargir le périmètre du microcrédit,
apportant des services financiers à plus de personnes. Le crédit
scoring, en automatisant et simplifiant l’accord de crédit, a également
permis de répondre plus rapidement aux besoins de financement des
personnes, tout en ayant des coûts inférieurs de traitement.Le
Crédit Scoring possède ainsi de très grandes qualités, autant pour les
clients que pour les organismes financiers. Le principal étant, à mon
sens, la protection de nos données, qui ne doivent pas servir à
restreindre nos libertés ou à nous inonder de publicité agressive.Articles
complémentaires sur le crédit scoring
Le microcrédit
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Scoring : comment les banques donnent un accord de crédit
Pour une banque, la gestion du risque que représente le crédit est un aspect
fondamental de leur activité. On ne prête pas à tout le monde, il faut
des garanties de la part des demandeurs de crédit. Le
problème, c’est que bien souvent ces garanties présentées par les
demandeurs ne sont pas suffisantes, la banque a besoin de plus de
données pour pouvoir se décider à prêter de l’argent.
Inutile de
dire que si vous n’avez pas les garanties, vos chances d’obtenir un
crédit sont minimes. Les garanties, on les connaît : un salaire en CDI,
peu de remboursements à faire, une bonne santé, être jeune, avoir des
parents riches, ainsi de suite. Comment faire pour obtenir un crédit si
on n’a pas de garanties à présenter aux institutions de crédit ? On ne
peut pas. On ne prête qu’aux riches, ou plutôt, qu’à ceux qui peuvent
rembourser sans problème.Qu’est ce que le crédit scoring ?
Pour
compléter les garanties que chaque demandeur de crédit, les
établissements financiers pratiquent le crédit scoring, une technique de
« notation » du demandeur de crédit, qui a commencé à se populariser
dans les années 90. C’est un ensemble d’outils qui vont servir à estimer
si le demandeur est solvable, s’il a la capacité de rembourser son
emprunt. Cette évaluation de l’emprunteur est faite sur plusieurs
facteurs, comme le salaire, le métier, le nombre d’enfants, l’âge… A
chaque facteur, une note, chaque facteur étant d’importance différente :
le salaire comptera de façon plus importante dans le « scoring » global
que le métier, par exemple.L’évaluation et la sélection des
risques en matière d’octroi de crédit , le crédit scoring, est très
utilisée par les organismes de crédit qui n’ont pas la puissance des
grandes banques. En effet, les grandes banques possèdent des fichiers en
interne, qu’elles complètent avec des bases de données externes
qu’elles peuvent acheter, où elles mettent toutes les informations
qu’elles peuvent avoir sur ses clients. De plus, elles peuvent partager
ce type d’information entre les différentes filiales qui composent le
groupe bancaire. Résultat : elles possèdent déjà, en quelque sorte, un fichier
positif, qui va leur servir à faire du démarchage commercial, à
déterminer le risque que vous représentez en tant que demandeur de
crédit et si vous pouvez obtenir votre prêt.Les nouveaux acteurs
du marché du crédit, en dehors du réseau bancaire, sont favorables au
fichier positif, comme peut l’être Banque Accord : ils obtiennent
instantanément des informations précieuses qui leur permettent d’évaluer
le risque à accorder un crédit suivant le profil du client. Pour palier
à ce manque d’info, les organismes de crédit reposent quasi
exclusivement sur le crédit scoring, en utilisant des méthodologies et
des logiciels avancés, comme « SAS Credit Scoring for Banking » de SAS ,
« CreditRisk+ » du Crédit Suisse ou CreditMetrics de la banque
JP Morgan.C’est pour cette raison qu’en apparence quelqu’un qui
n’avait pas forcément la possibilité d’obtenir un crédit, qui est au chômage
sans revenus peut obtenir un crédit revolving
pour financer
ses travaux avec une carte de crédit Leroy Merlin (de Banque
Accord) : la note obtenue par le crédit scoring, le « score » disait à
l’organisme : ce demandeur présente un risque de crédit minime, malgré
le manque de garantie principale qu’est le manque de revenus.Avantage
du crédit scoring :
C’est un procédé simple, après la saisie des
informations vous concernant, l’accord de crédit est délivré très
rapidement pour la plupart des cas. Cette information complète les fichiers
négatifs de la Banque de France, et permet aux institutions
bancaires d’accorder des prêts plus facilement, pour peu que l’on ait un
bon score.Désavantage du crédit scoring :
On déshumanise
le crédit. Avec des formules mathématiques complexes, prenant en compte
des données et rien d’autre, vous êtes refoulés ou acceptés, sans que
vous puissiez défendre votre projet, votre demande, convaincre votre
banquier.C’est pour cette raison que le crédit scoring est très
utilisé dans les petits crédits à
la consommation, dans les crédits revolver et les cartes de
crédit. Nous parlons ici de petits montants, où le facteur temps est
essentiel : il fallait automatiser le processus d’acceptation de crédit.
Le crédit scoring aura moins d’importance à l’achat d’un appartement ou
à la création d’une entreprise.Le risque de crédit
Pour
les banques, on l’a vu, il est vital de connaître le risque que présente
le prêt à un demandeur de crédit. Avec des méthodes sophistiquées
d’évaluation du risque, elles peuvent mesurer ce qui est acceptable pour
elles. Les organismes de prêts cherchent à trouver le bon équilibre,
entre prêter à tout le monde et risquer d’avoir de trop nombreux défauts
de paiement, ou ne prêter à personne et ne pas avoir d’activité en tant
qu’établissement de crédit.Pour faire simple, un cas pratique :
selon les méthodes d’évaluation du risque client, la banque sait que 10%
des parisiens salariés en CDI âgés de 30 à 40 ans ne pourront pas
rembourser leur crédit (données totalement fictives, c’est pour
l’exemple). Nous avons donc pour 1 personne défaillante, 9 autres qui
paient : le risque est acceptable, vu que les 9 qui paient permettent à
la banque de compenser le manque à gagner de celui qui a fait défaut.Même
si vous n’avez rien à vous reprocher, votre appartenance à un groupe de
risque vous donne un mauvais scoring, et peut donc vous empêcher
d’obtenir le crédit. Les banques n’étant pas des institutions de
bienfaisance, elles vont minimiser le risque en refusant les prêts aux
populations qui ont un mauvais scoring. Seule solution : améliorer son
score. Trouver un emploi, par exemple,
améliore le score, mais ça, vous vous en doutiez !Les nouvelles
méthodes de gestion du risque de crédit ont permis la
création de nouveaux produits dérivés à plus fort rendement (la
titrisation) : en gros, pour faire très simple, nous avons une créance
(l’argent qu’on nous doit) à risque à laquelle on mélange une créance
moins risquée, pour créer des placements, pour l’épargne. Puisque nous
avons intégré des produits à risque avec des produits moins risqués, on
peut augmenter leur rendement, leurs intérêts,
vu que, on l’a vu, les créances à haut risque possède des taux
d’intérêts plus élevés.Ces nouvelles méthodes sont inspirées de
la « valeur en risque », VaR (Value-at-Risk en
anglais). C’est une mesure du risque, exprimant le potentiel de perte
en cas de concrétisation d’un scénario précis : « Si il ne rembourse
pas, combien d’argent au maximum je vais perdre ? ». Tous les jours, les
banques calculent leur VaR.L’appât du gain et
les dérives de bon nombre de « spécialistes » de la finance,
principalement des mathématiciens à qui il manquait une dose de bon sens
ont provoqué ce qu’on nomme aujourd’hui la crise des subprimes
: mauvaise gestion du risque, qu’on a camouflé dans une multitude de
produits dérivés. Les concepts mathématiques fonctionnaient sur le
papier, mais devenant trop abstraits, étaient déconnectés de la réalité.
L’humain est aléatoire, il a suffit d’un élément déclencheur pour
provoquer la crise que nous traversons aujourd’hui. Si de plus, nos
théories de gestion du risque reposent sur des données qui s’avèrent
fausses… Le succès d’un crédit scoring et de la conséquente gestion du
risque repose essentiellement sur la correcte introduction des données
pour faire le scoring. Si un des facteurs, comme par exemple la santé,
n’indique pas que le demandeur de crédit possède un cancer, l’évaluation
du risque est logiquement faussée.L’accord de crédit
Pour
vous accorder un crédit, la banque doit donc avoir confiance en vous,
le demandeur de crédit. Plus la banque aura confiance, et plus elle
pourra prêter de l’argent, avec un faible taux d’intérêt, vu le peu de
risques encourus. En revanche, moins elle aura confiance, et moins elle
prêtera de l’argent, avec un taux d’intérêt élevé. D’où la conclusion
qui s’impose : le crédit révolving est un crédit qui s’obtient
facilement, car la prise de risque est déjà prise en compte, ce qui
explique le fort taux d’intérêt. On comprend tout de suite mieux
certaines choses ! Si vous avez un bon scoring, ne faites pas de crédit
revolving, vous pouvez facilement obtenir mieux, plus et moins cher en
allant dans une banque traditionnelle. Si en revanche vous avez un
mauvais score…C’est cette difficulté du risque qui pose
aujourd’hui problème : il est injuste de faire payer plus cher ceux qui
ont le moins de revenus, mais économiquement, ce sont ceux qui
présentent le plus de risques qui doivent payer plus cher leurs
intérêts. Il n’y a pas vraiment de solution, sauf à jouer sur d’autres
facteurs que le simple crédit scoring, le fichier positif par exemple.Limitations
légales du Crédit Scoring imposées par la CNIL
Le crédit scoring
repose sur la saisie d’informations sur le demandeur de crédit. Ces
informations, détenues dans une base de données, sont encadrées par la
Loi. La CNIL, Commission Nationale de l’Informatique et
des Libertés, « est une institution indépendante chargée de veiller au
respect de l’identité humaine, de la vie privée et des libertés dans un
monde numérique ».Le point central de la sauvegarde du respect de
notre vie privée réside dans l’impossibilité de l’utilisation des
données n’ayant pas de rapport avec l’aspect économique et financier du
crédit scoring pour disqualifier ou exclure le demandeur de crédit. La
CNIL fixe ainsi les limites de ce qui peut servir en tant que données
pour le crédit scoring.Facteurs pris en compte pour le crédit
scoring
- Age
- Nationalité (Français, Union Européenne,
autre) - Situation familiale, régime matrimonial
- Département
de résidence - Type d’habitat
- Situation de logement
(locataire, propriétaire, hébergé) - Ancienneté dans le logement
- Catégorie
socioprofessionnelle - Situation professionnelle
- Ancienneté
professionnelle - Type de téléphones utilisés
- Utilisation
de l’email - Relations entre les co-emprunteurs (vie de couple,
amis, famille, collègues…)
détiennent déjà un important nombre d’informations, mais vous noterez
qu’on n’y voit pas la liste des crédits en cours. Cette liste est
enrichie par les banques avec le profil client qu’ils détiennent. C’est
une des raisons qui fait qu’il soit plus facile d’obtenir un prêt dans
votre banque qu’ailleurs : ils détiennent plus d’informations, qui leur
permet d’évaluer le risque de crédit que le demandeur de crédit
représente.
Les clients qui se sont vus refuser un financement après un crédit scoring
peuvent demander une deuxième évaluation, cette fois-ci non automatisée,
où le client pourra apporter des informations supplémentaires qui lui
permettront d’obtenir le crédit.Toutes les données utilisées pour
le crédit scoring doivent être effacées après l’acceptation de la
demande de crédit. Ces données ne peuvent pas être utilisées à d’autres
fins que le contrat de crédit lui-même, sauf autorisation du demandeur
de crédit : faites attention à ce que vous signez !Le Crédit
Scoring et le microcrédit
Dans les pays en voie de développement,
très peu de personnes ont accès au système bancaire classique, avec un
très faible pourcentage de la population ayant un compte bancaire. Les
banques ont du mal à s’implanter en Afrique, par exemple, à cause du
haut risque que représente la population pauvre du continent.La
microfinance est une alternative au circuit bancaire classique, mais est
freinée par le peu d’informations fiables sur les clients qu’elle
possède. Le crédit scoring a permis d’élargir le périmètre du microcrédit,
apportant des services financiers à plus de personnes. Le crédit
scoring, en automatisant et simplifiant l’accord de crédit, a également
permis de répondre plus rapidement aux besoins de financement des
personnes, tout en ayant des coûts inférieurs de traitement.Le
Crédit Scoring possède ainsi de très grandes qualités, autant pour les
clients que pour les organismes financiers. Le principal étant, à mon
sens, la protection de nos données, qui ne doivent pas servir à
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complémentaires sur le crédit scoring
Le microcrédit
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